Affaires publiques : les économies attendront dans le budget 2023
A la fin du premier trimestre 2022, la dette publique française au sens de Maastricht s’établit à 2 901 milliards d’euros, soit 114% du produit intérieur brut (PIB), selon l’INSEE. Alors que les économistes et experts des affaires publiques attendaient des pistes d’économie de la part de Bercy, le projet budgétaire remet à plus tard les mesures douloureuses et acte une hausse de 15 milliards d’euros des dépenses de l’Etat pour l’année prochaine. Le budget de l’Etat pour 2023 sera donc de 339 milliards d’euros.
Avec la crise sanitaire qui semble s’éloigner, les pouvoirs publics font le choix de ne pas se concentrer sur l’endettement de la France, et garde pour objectif une réduction progressive du déficit public, dans le but de revenir à 3% du PIB en 2027.
Le projet de loi de finances pour 2023 sera débattu à partir d’octobre prochain au Parlement avant d’être définitivement voté en fin d’année, après la navette parlementaire qui aura lieu entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Avec un reflux du déficit public attendu aux alentours des 5,6% du PIB, plusieurs budgets de l’Etat voient ainsi leurs crédits augmenter.
Ainsi, le ministère de l’Ecologie voit son budget augmenter de 7%, celui de l’Agriculture de 15%, mais également celui de l’Education nationale et de l’Emploi, ainsi que la mission Sécurité qui bénéficiera d’une augmentation de 9% a priori.
Même si les postes d’économies restent pour l’instant très peu nombreux, le premier perdant est déjà connu, il s’agit du plan France Relance. Annoncé à l’automne dernier avec une dotation de 54 milliards d’euros d’ici 2030 afin de préparer la France aux enjeux de demain, le plan France 2030 sera moins bien doté en 2023, avec 900 millions d’euros en moins que l’année précédente.
Par ailleurs, un autre point important pour les affaires publiques, le gel du niveau de dotations des collectivités locales a déjà été annoncé aussi. Compte tenu d’une inflation qui tire les dépenses à la hausse, le gel reviendra à faire des économies pour l’Etat.
La rentrée s’annonce en conséquence délicate avec de nombreuses lignes d’économies restant à trouver, un Parlement morcelé pour qui le compromis sera vital, et un pouvoir d’achat qui préoccupe une partie grandissante de la population. Le Gouvernement a d’ores et déjà annoncé la méthode des semaines à venir : consultation des partenaires sociaux, des associations d’élus et d’organisations professionnelles, puis accord aux cas par cas sur chacune des lignes budgétaires.
Les équipes de Novatlas Conseil seront forces de proposition et assureront une veille des nouvelles dispositions adoptées.
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